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 Et pendant ce temps là au Caire (Lucretia Falco)

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William O'Connor
William O'Connor


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Date d'inscription : 10/08/2014
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MessageSujet: Et pendant ce temps là au Caire (Lucretia Falco)   Et pendant ce temps là au Caire (Lucretia Falco) EmptyVen 22 Aoû - 19:42




Le Caire

Visez un peu le tableau :

Des fiacres tirées par des chevaux. Des nids de mitrailleuses et des frangipaniers sur certains toits de la citadelle Salah Al Din (le général Wawell était en visite d’inspection depuis Londres, dans les colonies). Des britanniques propriétaires de plantations d’hévéas sur le bord du Nil et des marchands arabes partout. Le Caire à midi pile. Le meilleur des foutus mondes. C’est immense, c’est multiculturel, c’est torride, c’est bruyant. Le véhicule à moteur qui trimballait l’équipe se traînait. Leur camion percutait des charrettes de marchand. Ils se tamponnaient et s’encastraient avant que le chauffeur ne leur crie dessus. Des bâtiments blancs, des mosquées, des panneaux de signalisation en arabe. Le gros camion se trainait, les amortisseurs grinçaient, les roues patinaient. Pilleur de tombe n°1 fumait, pilleur de tombe n°2 fumait. Le chauffeur arabe leur avait vendu des cigarettes provenant du marché noir. Leurs premières depuis des mois après avoir crapahuté dans le désert entre la sépulture d’un prince ayoubide et l’oasis d’Al Jaloute. Pilleur de tombe n°3 fumait un Mecundo, pilleur de tombe n°4 fumait un Cohiba. Le marché noir avait aussi fourni des choses provenant des caraïbes lointaines. William O’Connor était le seul à ne pas fumer. Il avait l’estomac chahuté. Il regardait à l’extérieur du camion et lu des slogans en arabe sur un panneau. Sa majesté Victoria est notre reine à tous ! La souveraine étair sur une affiche avec son sourire je-vous-aime-mais-je-vous-méprise. Le camion se trainait, ils atteignirent la rue Al Mustansir. Un aventurier américain qu’O’Connor avait croisé, avait dit un jour que l’endroit était le sunset Strip des arabes. Des grands palmiers et des grands magasins. Des grands hôtels et beaucoup de circulation. Beaucoup de bruit en arabe. William O’Connor bailla et s’étira. Le voyage avait duré 19 jours. Sa planque lui tendait les bras, puis ensuite bye bye l’Egypte pour quelques temps. Bientôt une croisière en bateau de 2 jours sur le Nil jusqu’à Alexandrie. Et de là, bienvenue sur le paquebot jusqu’en Europe, direction Paris via Marseille. Enfin Brest, l’Atlantique et au-delà. Votre hôte à remercier pour cette invitation au voyage : Johnse Rushmore. Manque de bol pour O’Connor. Il était à sec, Rushmore lui avait donné le billet pour l’Europe, mais il lui manquait encore l’argent pour s’acheter la croisière sur le Nil. Tempête sous un crâne : et si je demandais à Coleman de me trouver un passeur ou une cale clandestine ? Il avait intérêt à se magner. Selon la rumeur Farlan Brown avait lancé un contrat sur sa tête.

Le chauffeur actionna son avertisseur et heurta un chariot. William renifla l’air et reconnut diverses odeurs : poisson du marché, fraichement pêché dans le Nil, viande de chèvre grillée, de l’huile de mitrailleuse, des frangipaniers en fleurs, de la merde de chameau. Un imam avec sa suite traversa la rue au milieu du flot sur la route. La circulation s’arrêta à cause de lui. William bâilla et s’étira, il joua des coudes pour se faire de la place. Il pensa : c’est vraiment vrai cette rumeur sur Farlan ? Il veut vraiment me mettre un contrat sur ma tête ? Pilleur de tombe n°1 agita sa sacoche et offrit des cadeaux. Têtes réduites de momie certifiées authentiques. Pilleur de tombe n°2 balança la sienne par-dessus le camion, pilleur de tombe n°3 baptisa la sienne « Ramsès », Pilleur de tombe n°3 baptisa la sienne « Nefertiti », pilleur de tombe n°4 baptisa la sienne « Kheops ». O’Connor baptisa la sienne « Seti ». Pilleur de tombe n°1 embrassa la sienne, Pilleur de tombe n°3 s’esclaffa. Pilleur de tombe n°4 agita sa tête réduite de momie. Pilleur de tombe n°2 s’en empara et la balança par la fenêtre. L’équipe : des durs à cuirs qui revenaient du désert sans avoir rien trouvé, tous fauché, surtout O’Connor. L’équipe trimballait des armes de poing. Le chauffeur trimballait un calibre 30. Ils quittèrent la rue principale et s’engouffrèrent dans les rues adjacentes vers Al-Kamil. Les chameaux ralentissaient la circulation. Le chauffeur actionna son avertisseur. Pilleur de tombe n°1 en avait marre, il fit coulisser le toit ouvrant du camion, il tira en l’air et vida un chargeur. Le boucan était assourdissant, les douilles retombèrent. Pilleur de tombe n°4 en attrapa au vol, toutes chaudes. Des arabes décampèrent en tirant leur chameau. William ramassa une douille et la mâchouilla :

« Du calme les enfants, on est dans un coin civilisé, on est pas dans le temple perdue de Seth à 300km de tout lieu habité. Ce ne sont pas des pillards du désert ces gens, mais des braves marchands. »

Le camion oscilla, le chauffeur évita un bouc. William suça sa douille et lâcha :

« Dîtes les enfants, c’est vrai que Farlan le Mamelouk veut ma tête ? »

Pilleur de tombe n°3 agita sa tête réduite de momie devant lui.

…………………………

Tempête sous un crâne : comment payer son passage sur le Nil ? Allons voir Coleman, il aime bien le p’tit O’Connor, il lui trouvera une combine clandestine pour grimper sur n’importe quel bateau qui remonte le fleuve jusqu’à Alexandrie. Mais avant, retirer la prime sur sa tête.

Farlan Brown dit le Mamelouk. Un malfrat avec sa meute de molosses qui rossent ceux qui lui déplaisent. O’Connor avait commis une erreur le mois dernier. Il avait lanciné la libido de la régulière de Farlan. Œillades enflammés et baisers volés. William savait où trouver Farlan, le problème c’était ses hommes de main : des frappés qui rampaient devant le Mamelouk en lui léchant les lattes, des nervis énervés qui brûlaient de bastonner. Comment les prendre au piège ? William rumina des ruses, il analysa le guêpier où il s’était fourré. Il réfléchit. Et zut, voilà venir la migraine n°646864. Il concocta son plan machiavélique. Il passa chez Nour al Din l’herboriste. Il lui déroba un boisseau de bulbes de belladone et un monceau d’Opium. Il mit son pacson dans un paquet en papier et se rendit dans la tanière de Farlan, direction le Massala Hotel, réservé aux britanniques.

Il se ramena au ralenti, plissant les paupières et repérant les parages. Il aperçut Farlan le mamelouk en train de siroter son martini. Il lézardait au soleil près d’une de ces toutes nouvelles voitures qu’on ne voyait qu’en Europe : un coupé Lila. 2 cerbères à l’air féroce étaient perchés aux côtés du mamelouk. Ils se poilaient et avalaient toutes les vannes que leur patron leur balançait. William s’approcha discrètement de la voiture pendant que les balèzes se bidonnaient aux blagues de leur boss. Farlan leur servait du ranci : l’histoire de Fouzy-dans-le-baba, le giton égyptien. Sans qu’ils ne le voient, William s’approcha du coupé et planqua son sac d’opium sulfureux sur le plancher du véhicule. Il ressortit en coup de vent et fonça jusqu’au bout de la rue, là où il savait trouver un informateur de la garnison britannique. Il lui fourra dans la poche ses dernières pièces et lui dit de prévenir le sergent John O’Grady. Qu’il se ramène ici TOUT de suite s’il voulait dénicher de l’Opium de contrebande. Un vilain sujet de sa majesté en avait dans sa voiture garé devant le Massala Hotel.

O’Grady : connus au Caire pour son besoin gratuit d’agrafer les britanniques qui fautaient, afin de se propulser Capitaine un jour. William rappliqua au parking comme un paon. Farlan l’aperçut. Ses mastards se massèrent les métacarpes. Le mamelouk enfila ses gants en cuir d’un beau noir luisant. Les molosses montrèrent leurs molaires à William. Un majordome arabe surgit de la porte de l’hôtel. Il portait un martini sur un plateau en argent. Farlan fit claquer ses doigts gantés de cuir. Le majordome arabe nasilla des sons serviles et s’affaissa. Farlan claqua des doigts et s’empara de son verre. Il regarda ses chiens de gardes :

« Visez-moi ça, O’Connor en personne devant moi alors que j’ai mis sa tête à prix, et en plus pour une fois il n’est pas armé jusqu’aux dents, ce qui est rare. Même jamais vu. »

« Quoi de neuf Farlan ? Ta chérie porte toujours ses dessous en satin ? Tu sais ceux qu’elle met pour des moments particuliers… »

Farlan s’échauffa et se surchauffa. Il serra ses poings, son verre céda, il explosa en shrapnel de tessons. Les molosses morflèrent, l’arabe aussi, presque en catimini. Tout le monde secoua sa chemise lardé d’éclats de verre et fixa Farlan Brown d’un regard effaré.

« Farlan, je vais bien être obligé de l’avouer devant tout le monde, mais ton affriolante chérie m’a dit que toi le torride ténor, t’étais monté comme un têtard. »

Farlan fulmina et se mit dans une fureur folle, il bredouilla, bafouilla, bavocha, crachouilla et conclut carrément catatonique. Les molosses allaient foncer sur Will lorsqu’un véhicule militaire surgit. Ils se figèrent tous. John O’Grady en personne gicla du véhicule. Les cerbères se replièrent et se réfugièrent presque derrière O’Connor. O’Grady agita sa matraque de militaire colonial et annonça : personne ne bouge d’un poil. Il se propulsa vers le coupé lila et en sortit le sac d’opium qu’il ouvrit avant de le présenter à l’assistance :

« C’est à qui ça ? »

Les genoux de Farlan jouèrent des castagnettes. L’arabe jargonna en arabe pour se moquer du mamelouk. Les bouledogues baissèrent les yeux. L’un d’eux balança en pointant l’arabe du doigt :

« C’est lui ! Il a essayé de vendre de l’Opium à Mr Farlan, mais Mr Farlan a dit non, alors le majordome a planqué ça dans sa voiture ! »

L’arabe ruissela de sueur. Il largua son plateau qui rebondit au sol, avec un bruit à vous précipiter les palpitations. Par reflexe William porta sa main à son étui, pour se rendre compte qu’il était venu sans armes pour berner Farlan. O’Grady défourailla son arme par reflexe et tira. Il perfora le majordome de part en part. Il observa le corps en lâchant :

« Ah… c’était pas prévus ça. »

William prit la fuite en courant.

…………………………

Alors qu’il crapahutait dans le Caire Sud en continuant sa tempête sous un crâne pour trouver un moyen de faire la traversée du Nil en clandestin, la nouvelle tomba de la part d’un contrebandier du souk : Farlan le mamelouk avait doublé et même triplé la prime sur sa tête pour le sale coup qu’il avait fait. O’Connor avait intérêt à quitter la ville dans les prochaines heures s’il ne voulait pas finir égorgé au coin d’une rue. Mais il lui fallait ramasser son paquetage d’armes à feu dans sa planque auparavant, avec les frusques dont il avait besoin pour son LONG voyage (merci Johnse Rushmore). Il aperçut des malfrats douteux dans les rues et se méfia. Le moment de prendre la tangente. Direction le seul endroit où personne n’irait soupçonner que se planque le Will : chez la bonne société. Il remonta rapidement l’avenue d’Ibn Houdeyfa en passant en revue les maisons tudors, les villas mauresques, les riches résidences et les habitations coloniales aux grandes colonnes. Il passa devant l’une d’elle. La plaque gravée à l’entrée indiquait : FALCO. Il jeta un coup d’œil en arrière. Les malfrats le cherchaient. Il se dépêcha de sauter le mur de la propriété et courut dans le jardin. Il se planqua dans le patio de la propriété, derrière une colonne. Il jeta un coup d’œil. Il vit une fontaine avec des feuilles de nénuphars dedans, il vit des cognassiers en fleur. Il vit le grand jet de la fontaine qui retombait en tambourinant sur le rebord en céramique. Cette famille était-elle riche ? Il lui vint une idée démoniaque : ces braves gens ont trop d’argent pour eux. Dérobe leur quelque chose pour pouvoir corrompre un brave bédouin et franchir le Nil jusqu’à Alexandrie ! Il escalada le mur, il entra par la fenêtre ouverte d’une chambre. Il chassa un chat qui miaula bruyamment en l’apercevant. Il se trouvait dans une chambre. Une chambre de femme vue le décor. Le chat ne voulait plus le lacher, il se frottait contre lui en ronronnant. Il observa la table de chevet à côté du lit, quelques lettres, toujours le même nom dessus : adressé à une certaine Lucretia Falco. William parcourut la chambre de miss Falco, à la recherche de quelque chose à voler, à l’affût du moindre bruit venant du grand salon plus bas. Il ouvrit le placard de la demoiselle et tomba sur le graal. Il s’empressa de dérober un ensemble de sous vêtements féminins et de les fourrer dans sa veste. Les contrebandiers lubriques du Caire allaient adorer ça ! En échange d’un soutien-gorge ou d’une petite culotte, il était sûr de pouvoir payer son passage jusqu’à Alexandrie, il connaissait très bien les habitudes des abrutis qui assuraient le trafic en Egypte. Il détala de la chambre de miss Falco, il retourna dans les jardins pour s’enfuir, il aperçut dans la grande allée de la maison, un ensemble de bagages et de malles de voyages qu’on embarquait dans un fiacre. Mais surtout, il aperçut perché sur un chameau à côté une vieille connaissance à lui :

Spoiler:

O’Connor fonça discrètement vers lui alors qu’il paradait sur sa bête dans l’allée :

« Aziz ! Mon ami ! Qu’est-ce que tu fais là !? »

« J’ai trouvé un travail honnête pour changer. Je suis chargé de m’assurer que tous ces bagages et leur propriétaire arrivent au Caire dans 2 jours pour prendre le bateau pour l’Europe. »

O’Connor manqua d’avoir une crise cardiaque.

« Je dois moi aussi aller en Europe, et surtout je dois fuir la ville au plus vite. Emmène-moi avec toi ! »

« T’as quoi en échange ? »

« Un truc qui vaut une fortune au marché noir. »

Il sortit sa tête réduite de momie. Aziz soupira :

« Pourquoi faut toujours que ça soit une momie avec toi Will ? Tu peux pas chercher autre chose pour changer ? Je sais pas moi, un vrai trésor. »

« Une fois au Caire tu pourras garder ma planque que pour toi. Vu que je risque pas de revenir ici avant au moins un an, voir plus. »

« Tu parles bien de ta chambre au Dorcia ? »

« Bien sûr. D’ailleurs je dois y repasser pour récupérer mes armes. »

« Vendue ! »

O’Connor observa les malles et les bagages. Tous au nom de Lucretia Falco. Aïe… il avait sur lui au moins 10 ou 15 dessous féminin qu’il lui avait dérobé.

« Aziz c’est quoi ton arnaque ? Tu va vraiment emmener cette demoiselle jusqu’à Alexandrie ? »

« Bien sûr que non ! Je l’ai déjà vendue sans qu’elle le sache au cheikh Yussuf Al Mustansir ! Tu sais qu’il cherche toujours à agrandir son harem. Attends un peu qu’on ait traversé le Nil et hop ! Je la lui livre. »

« J’ai quelques scrupules, je… »

« Tais-toi ! Elle arrive ! Sourit et ait l’air idiot comme à ton habitude ! »

William se colla à côté d’Aziz et son chameau et observa l’arrivée de Lucretia Falco. Aziz lâcha sarcastique :

« Mademoiselle, Je vous présente mon sbire, mon homme à tout faire, mon serviteur, il nous accompagnera jusqu’au Caire, il faut souvent le pousser pour en tirer quelque chose, mais au moins il se lave. Voici William O’Connor. »

Et William afficha son sourire aimez-moi-car-je-suis-un-honnête-aventurier-enfin-plus-ou-moins.
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